Par Loris Boichot À … Si l'élection présidentielle 2022 avait lieu ce dimanche , Emmanuel Macron et Marine Le Pen auraient des scores très serrés au premier tour, avec 28% d'intentions de vote, selon un sondage Ifop-Fiducial diffusé ce lundi et réalisé pour CNews et Sud Radio. Ce n’est pas le seul constat surprenant. Sondage Présidentielle 2022 en date du 29-10-2020 (42 votants, 0 blancs, 1 abstentions) Mais si ça avait été l'inverse, qu'Alain Juppé avait été sélectionné à la place de François Fillon, Emmanuel Macron n'aurait probablement pas été au second tour. On comprend donc assez peu pourquoi les sympathisants LREM rejettent à 68% ce scénario et même à 74% les électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de la présidentielle de 2017. Comment gérer la consommation d’alcool pendant le confinement ? «Vos abonnements garantissent notre indépendance». Seul Jean-Luc Mélenchon (11% à 12%) franchit la barre des 10 % d'intentions de vote, parmi les autres candidats potentiels. Son atout principal est le capital politique qu’elle a su construire pour incarner à la fois la « gauche d’avant » et la « gauche de demain » : l’écologie a joué un rôle central dans sa campagne et de nombreux nouveaux élus de gauche à le tête de grandes villes (Lyon, Marseille, Strasbourg par exemple), se retrouvent bien dans le même logiciel politique qu’elle. Auprès des sympathisants du RN, Marine Le Pen devance Marion Maréchal pour la prochaine présidentielle.
Sauf qu’en novembre 2016 quand il a fallu désigner le candidat de la droite à la présidentielle d’avril-mai 2017, les 4 millions de votants qui se sont déplacés pour le choisir n’ont pas retenu Nicolas Sarkozy, arrivé seulement troisième au premier tour derrière Fillon et Juppé. Une seule fois, ces 20 dernières années, a-t-on assisté à un véritable « siphonage » des voix du FN (alors), c’était lors de la présidentielle de 2007. Elle est jugée moins autoritaire (55%, -23 points par rapport à Marine Le Pen), moins arrogante (53%, -12), elle inquiète moins (50%, -9) et est perçue plus sympathique (46%, +14) et plus sincère (42%, +6). Dans l'hypothèse d'un second tour entre l'actuel chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national, le duel s'avérerait nettement plus serré qu'en 2017. Les commentaires de cet article sont à lire ci-après. Bruno Cautrès : Je ne crois pas à ce scénario. Xavier Dupuy : Le premier enseignement du sondage est que, certes, moins d'un Français sur trois souhaite revoir le second tour de 2017, mais si on regarde les préférences partisanes, plus de 80% de l'électorat du Rassemblement national souhaite ce scénario. un blanc SEC , et net .quand personne votera ils se remettront en question , pas avant . Ce point m’amène à votre question : en fait, personne, à ce jour, n’a son ticket d’accès au second tour déjà garanti ! ?? ? Grand remplacement : la double intimidation qui nous empêche de regarder la réalité en face, Plus odieuse que les caricatures de Mahomet, la caricature d'Erdogan, Malika Sorel : "Emmanuel Macron commet une grave erreur dans sa stratégie face à l’islamisme". Le fondement juridique des amendes liées aux violations bénignes du reconfinement est-il solide ? Bruno Cautrès est chercheur CNRS et a rejoint le CEVIPOF en janvier 2006. J’y vois plutôt l’opinion de sympathisants RN qui ne veulent pas faciliter la tâche à Emmanuel Macron…. Voici comment et pourquoi Hollande et le CFCM sont bizarrement devenus islamophobes, Reconfinement généralisé : les failles (masquées) de la détermination affichée par Emmanuel Macron. Moi je ne voterais pas Macron car je veux le retour de la taxe d'habitation. Elle leur paraît toutefois autoritaire (78%), arrogante (65%) et inquiète 59% des Français. © Elabe pour BFMTV, Marine Le Pen affiche son opposition aux propositions de Marion Maréchal. En moyenne, sur les 69.000 bureaux de votes on voit donc que 13 voix par bureau de vote et 6 voix par bureaux de vote séparaient les deux premiers, puis les second et troisième. En faire un article pour le vulgum pecus est parfaitement hasardeux, et même inutile, Les électeurs se mettront en branle quand il le faudra : pas maintenant. On voit bien que la réponse faite par les électeurs RN à cette question est donc, d'abord, une volonté de ne pas favoriser Emmanuel Macron au premier tour. j'ai parié un demi qu il repassait, ça ne fera que la 4 ou 5ieme élection que tout se joue au premier tour et circulez y a rien a voir , pour trump aussi , parié un demi . J’imagine que son agenda politique personnel est davantage à horizon 2027 que 2022…. Car quelques personnalités LR diront qu'elles voteront Macron, mais qui dit que l'électorat suivra ? Moi ce sera MACRON a la présidentielle et MOUDENC aux municipales. On peut ainsi émettre l’hypothèse que du côté de Marine Le Pen, une gauche reconstruite par exemple autour de Jean-Luc Mélenchon ne serait pas du tout mal vue… Un duel Le Pen / Mélenchon au second tour de la présidentielle de 2022 pourrait, de fait, ouvrir des perspectives de victoire à la présidente du RN. Autrement dit les « circonstances » (terme ô combien cher aux oreilles gaullistes, mais aussi de quelqu’un qui trouva toujours beaucoup de qualités à Michel Rocard, adepte lui-aussi de ce mot) peuvent encourager, favoriser, impulser une candidature élyséenne en octobre-novembre 2021.
Quant à la question d’une « gauche reconstruite » là encore l’hypothèse relève plus, selon les options politiques, du vœu pieux, de la politique fiction ou du scénario catastrophe. Quel cinéma ! Bruno Cautrès : Plusieurs points importants doivent tout d’abord être soulevés. Parmi les électeurs d’Emmanuel Macron , si 47% ne citent aucun parti en particulier, 21% considèrent le RN comme le principal opposant à l’exécutif. Non , pas Balladur .... je pense à Philippe . Et l'heure de la décision publique d'une candidature n'est pas encore venue. Mais ne peut-on pas imaginer que ce serait la candidature de Nicolas Sarkozy qui mettrait Emmanuel Macron à la peine ? On peut considérer, pour expliquer la réponse des sympathisants et électeurs RN à la question de la candidature d’un LR, que pour les « Marinistes » comme pour les autres personnes interrogées qui s’intéressent à la politique, pour qu’une compétition soit réputée « démocratique » et « ouverte », il faut que toutes les couleurs du spectre politique soient présentes au moment du coup d’envoi. Ce soutien fait davantage défaut pour La France Insoumise (citée par seulement 39% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon) et encore davantage pour Les Républicains (seuls 27% des électeurs de François Fillon citent Les Républicains, 28% citant même le Rassemblement national). Les raisonnements des uns et des autres se heurtent à un fait précis : personne n'a de boule de cristal. Barouin n'ayant pas bougé un orteil à l'heure actuelle, ce sondage est certes une photographie à l'instant "T" mais il est absolument inutile. Il pourrait très bien y avoir 40 ou 50% des électeurs LR qui se tourneront vers Marine Le Pen, la propulsant à plus de 30% au premier tour. La maire de Paris dispose d’atouts politiques importants : elle ne s’est pas « brûlé les ailes » au niveau national, dans un PS en reconstruction son image est associée à ses deux victoires municipales en 2014 et 2020, elle a battu très largement Agnès Buzyn, elle a affronté une Rachida Dati très combattive. Rappelons qu'en 2017, Emmanuel Macron avait recueilli 24% des voix au premier tour, et Marine Le Pen 21,3%. Et le 3ème homme, qu'en faîtes vous, il va bientôt se déclarer. Ses recherches portent sur l’analyse des comportements et des attitudes politiques. En revanche, avec deux candidats de gauche dont un très crédible, et de l'autre un candidat de droite fort, Emmanuel Macron pourrait être éliminé. d'Agen. Durant l’été elle a capitalisé sur sa gestion du déconfinement, elle a pris des initiatives avec Eric Piolle, le maire de Grenoble qui veut fortement peser dans la présidentielle. Souhaite-t-il vraiment ce scénario ou bien veulent-ils tout d'abord la qualification de Marine Le Pen au second tour ? Présidentielle 2022Un rapport de forces politique toujours articulé autour du duel Emmanuel Macron - Marine Le Pen, qu’aucun ténor de la droite ne parvient à bousculer.➡ Résultats détaillés : https://t.co/zMFd577EJI pic.twitter.com/HUyVY5qtU3. Le sondage IFOP que vous mentionnez montre que seul un tiers des personnes interrogées souhaitent ce « match retour » Macron / Le Pen. Et que 85% des électeurs RN souhaitent que les Républicains aient un candidat et ne soutiennent pas Emmanuel Macron n'est pas illogique, car ils veulent affaiblir Emmanuel Macron. Il est difficile aujourd'hui de répondre à ces questions car on ne connaît pas l'offre politique de 2022. Xavier Bertrand, dans l'hypothèse où il serait le candidat de la droite, emporterait 12% des voix au premier tour, toujours selon cette enquête. Ce n’est pas rien, mais cela montre que la qualification au second tour est très compétitive. Vous devez être abonné pour rédiger un commentaire. Réclamez la fin de l’abattage rituel ! « Pas improbable » donc parce que le cas de figure s’est déjà présenté il y a cinq ans. Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé. En tous les cas, les réponses massives en faveur d’une candidature LR en bonne et due forme, qu’elles soient exprimées par les sympathisants LR eux-mêmes ou par ceux du RN, soulignent combien la vie politique française demeure très inscrite autour des partis politiques, dont la Constitution de 1958 considère, on l’oublie souvent, qu’ils participent à l’exercice de la démocratie. Non, ils sont chez nous ! Jean Petaux : Un succès de librairie, même remarquable comme celui qu’a connu Nicolas Sarkozy encore cet été ne saurait être un quelconque indicateur pour une candidature présidentielle. Tous les sondages de cette liste, sauf mention contraire, se conforment aux règles de la Commission nationale des sondages [N 1], [1], [2] et appliquent la méthode dite des quotas Intervalle de confiance. Si la séquence présidentielle de 2017 a pu laisser croire que les partis politiques sont une espèce en voie de disparition, c’est sans doute aller un peu vite en besogne que de considérer qu’ils ont effectivement disparu. Tout juste peut-il être pris en compte dans le cadre d’une « primaire » et encore, avec beaucoup de précaution.
Vous devez être abonné pour suivre un auteur. Et de faire quelque chose d’une situation politique un peu « anomique » : c’est cette situation où des franges de l’électorat trouvent qu’il faut une issue à la crise démocratique française, où des segments de l’électorat n’adhèrent pas à Emmanuel Macron mais ne voient pas d’alternative.